mardi 23 avril 2013

ENTRETIEN DE ZOUC ET MARGUERITE DURAS!

Zouc par Duras

par Olivier Steiner | 20 avril 2011

C’est à Saint-Ouen, le 27 novembre. C’est loin de tout. C’est un vieux cinéma, c’est merveilleux. C’est aux portes de Paris, et on est tout à coup loin du convenu. Zouc est venue roder son spectacle ici. Hier elle était à Orléans, demain elle sera à Choisy-le-Roi. La salle est pleine. Le public, c’est celui de Zouc, on le voit tout de suite à regarder les visages, c’est le plus intelligent, indéniablement, c’est celui qui fait avancer les autres, on le sait maintenant dur comme fer.

Je salue ici ce public génial qui va jusqu’à Saint-Ouen pour voir Zouc. La salle est pleine. Tout le monde est en avance, alors on attend longtemps, mais c’est agréable, la salle est silencieuse. Et puis les rideaux s’ouvrent. Cette ombre au fond, c’est Zouc. Elle sort du noir. Elle s’éclaire petit à petit. Le visage et les mains. Elle est en noir. Elle a minci, elle en paraît plus grande, autrement elle et rigoureusement et pareillement ineffable. Elle est là. Elle est arrêtée face à nous. Elle nous regarde. Le silence de la salle est celui du souffle coupé. Elle attend la seconde exacte où il faudra commencer, elle est seule à la connaître. La voici : elle parle. Elle dit que l’enfant était mongoloïde. C’est la deuxième fois que ça m’arrive, la première fois c’était à la Bérénice de Planchon, à la séparation des amants ; la deuxième fois c’est ici, lorsqu’il vient d’être dit que l’enfant est mongoloïde : je crois que je vais m’évanouir.

Voici ce que je pourrais dire : il y a eu un grand silence. Puis elle a dit que l’enfant était mongoloïde. Quel enfant ? On ne sait pas. Quand ? Et où ? On ne sait pas. On ne saura jamais pourquoi une telle émotion. On peut s’approcher, mis on ne saura jamais clairement. On ne trouvera jamais non plus pour Zouc, pourquoi Zouc. Il faut, je crois, ne plus chercher qui est Zouc. Il ne faut pas l’aider. Il faut la laisser faire. La laisser libre de nous, de notre jugement.


ZOUC : “Il y avait trois ans que je ne gagnais pas ma vie. J’avais été malade pendant deux ans, mais je m’étais organisée pour éviter le gagne-pain et pouvoir travailler. Puis un jour j’ai été prête. Et puis j’ai joué. C’était au Mans au printemps 84. J’ai joué devant mon agent, celui que j’avais depuis l’âge de vingt-quatre ans. Il y a eu un dîner après la représentation. Mon agent, il n’a d’abord rien dit. Puis il a eu cette phrase : “Moi, je ne vais pas dire ce que tous les gens font, vous dire que vous avez du génie, je vais vous dire la vérité. Je sais que je vais vous faire de la peine. Mais on ne commence pas un spectacle comme ça. Je sais que vous n’aviez pas l’intention d’imiter Jane Birkin, mais…” Après il a parlé de la lumière, du son, etc., et puis il a dit qu’il ne voulait plus me représenter. Tout à coup, j’ai eu la tête en bas, les pieds en haut. Impossible de bouger. J’étais arrêtée, suspendue, retournée. Je n’ai pas mangé pendant neuf jours. J’étais sans bon sens. ET puis cette femme de Suisse, elle est venue me voir, elle m’a remise en place. ET puis j’ai joué de nouveau à Annemasse devant 1600 personnes. La survie était revenue d’un coup.

MARGUERITE DURAS : Est-ce que vous avez pensé une seconde que vous pouviez changer les séquences de votre spectacle ?

- Non. Je ne m’aventure pas dans des situations provisoires. Une fois que je fais, je fais. Alors je ne peux plus revenir en arrière. Ce n’est pas que je ne veux plus le faire, c’est qu’il n’y a rien d’autre à la place de ce que j’ai décidé de faire. De ma place, on ne peut pas me faire bouger. C’est la seule chose qui soit possible.

Si je vous dis : ce que vous faites, ça fait partie de votre être, vous êtes d’accord ?

- C’est un bon mot, ça, être, oui, ça fait partie de ça.

Vous n’avez pas choisi de faire ce que vous faites ?

- Mais non, vous voyez, je n’ai pas choisi. Est-ce que vous avez pu vous oublier dans le spectacle de l’autre soir ?

Chaque fois que je vous vois, et ce soir-là aussi, je suis au plus loin de moi-même qu’il est possible. Je reviens sans phrase pour dire ce que j’éprouve. Si on me demande : vous avez perdu tout jugement critique envers elle, je dirai oui.

- Attendez, je vais prendre une petite cigarette parce que je ne saisis pas bien ce que vous dites là.

- Le mot transcendance, vous le connaissez ?

- Oui, je ne l’emploie pas, mais je le connais. A vrai dire, je ne le comprends pas. Ce que je fais, c’est appréhender et rendre. Je prends à des gens que je rencontre au café, dans la rue, partout, et quand je joue, je rends ce que j’ai pris. Je respecte les lois de l’échange. Il faut que vous disiez ça : mon contact avec les autres, il n’est que de personne à personne.

- Même quand vous jouez devant mille personnes.

-Oui, c’est vrai, ça.

- Jamais vous n’avez montré la vieillesse comme dans la séquence de la vieille dame en blanc.

- Jamais, non. Celle-là, c’est un cadeau, complètement. Je l’ai prise en entier.

Et vous l’avez rendue en entier. Elle est aux antipodes de celle que vous aviez montrée à Bobino. Elle est une jeune fille, recouverte de blanc, sauf les deux mains qui sortent, sans poids aucun. C’est au-delà de la vieillesse, l’âge a été oublié, il n’a plus de sens. Il n’est plus accablant ; il n’est plus jugé. L’habitude de s’apitoyer sur l’âge est également pulvérisée. Quand la vieille dame dit qu’elle voit les ouvriers manger leurs gamelles sur les pelouses de l’hôpital, au soleil, ça devient une vision explosive de l’univers : on n’avait jamais vu ça avant : des ouvriers qui mangent sur la pelouse, ni entendu ça avant : une jeune fille immémoriale qui dit s’en souvenir.

- Quand vous me dites de la vieille dame : “La main n’a pas de poids”, c’est important pour moi. Le plan physique, c’est le plus important pour recevoir ce que je fais. J’ai décidé que je ne pourrais vivre la vie que si j’ai des contacts de personne à personne, mais au point d’oublier tout, tout le reste, et n’être qu’avec cette personne, la regarder jusqu’au fond de ce qu’elle a vécu. Il me faut tout le temps me gommer pour ne recevoir que ce qu’on me donne.

Vous ne partez jamais d’un jugement moral sur la société, sur les gens, pour votre spectacle.

- De moins en moins. Je vais vers la lumière et je ne vais pas au répétitif. Quand je m’aperçois, tout à coup, chez quelqu’un, que la base est mauvaise, je passe mon chemin.

Quelquefois, ça prend du temps de découvrir que la base est mauvaise. Quelquefois, on le voit tout de suite.

- Dans “Psy-show”, qui est mon émission préférée, on voit tout de suite lequel des deux a la base mauvaise.

C’est également mon émission préférée. Pour la base, je suis d’accord aussi. Il vaut mieux ne pas dire ici ce que l’on pense.

- Oui, oui, il vaut mieux. Je voudrais que vous disiez que les gens avec qui je suis en contact, ils ne cherchent rien.

Rien, qu’est-ce que c’est ?

- C’est le pouvoir. Le pouvoir, c’est ce qui est recherché par les gens dans notre époque. Remarquez il en faut un tout petit peu, sur le principe ils n’ont pas tort.

Roger Montandon est co-auteur de votre spectacle.

- Oui, on est à égalité dans le travail avec lui. C’est à lui, le seul, que j’amène ce que j’ai ramassé dehors pour en faire du spectacle. C’est le premier qui écoute. Ca, c’est énorme : la façon d’écouter de quelqu’un. Cette écoute apporte, une chose puis une chose, elle entraîne toujours en avant, et c’est la seule voie pour amener une réflexion dense, créatrice.

Vous avez été malade, vous avez été soignée deux ans. Est-ce que vous avez des connaissances sur la folie ?

- Oui, j’en ai. Je ne crois pas être entrée complètement dans la folie. Vous savez, soit on verse carrément dedans, soit on se maintient au-dehors. Quand on est au-dehors, ça se présente comme une tentation. Moi, j’ai presque passé de l’autre côté, c’est très dur et on ne peut pas du tout le dire en mots. Un ami, un jour, m’a demandé de lui faire comprendre ce que je ressentais, de le faire comme s’il ne comprenait pas le langage. J’ai dit que j’étais un steak haché suspendu à une corde à linge, mouillé, par jour de grand vent. Je suis encore complètement d’accord avec ça, c’est le mieux que j’ai trouvé pour le dire. J’étais sans colonne vertébrale, sans peau, la tête pincée dans la corde à linge, je n’avais pas les pieds à terre, alors je ballottais d’un endroit à l’autre. Quand j’ai commencé à pouvoir bouger, je mettais douze heures pour laver la baignoire, me baigner, me rendre propre, m’habiller, quand j’avais fini ma toilette, la nuit venait. Ce qui m’a tirée de là d’abord, c’est Michel, il est venu tous les jours pendant deux ans, c’est long deux ans, tous les jours. Et puis j’ai l’idée aussi que c’est un petit vieux de la clinique. C’est lui qui m’a fait recommencer à rire pour la première fois. C’était un petit vieux maniaco-dépressif qui était resté immobile, la tête baissée, pendant des mois et des mois. Et puis tout à coup il s’était levé, il était passé à faire des gags tout de suite, à se faufiler partout. Par exemple il lavait des dossiers, il cassait tous les stores. Un jour, vous savez ce qu’il a fait, il a vidé tous les stylos de tout l’étage, impossible d’écrire un mot. Il disait très très peu de choses mais toujours les mêmes. Quand il prenait le thé, il levait sa tasse en l’air et il criait en articulant très fort : “Twinings, the tea of London.” Moi, il m’enchantait complètement. C’est avec lui que j’ai ri de nouveau.

Je sens déjà que je ne vais pas pouvoir m’en empêcher, de crier pareil quand je prendrai mon thé. C’est ça les cris.

- Il avait des gestes incroyables, il était dans une recherche de contacts, de vie, et à lui tout seul il déroutait la structure complète de l’étage de la clinique. Une fois, il a mis à jour tous les négatifs des radios de la journée, alors on l’a enfermé.

A dix-sept ans, vous aviez déjà été malade.

- Oui, de la même façon, mais là je n’étais que désespérée parce que je n’arrivais pas à sortir de ma famille et à sortir de la Suisse pour retrouver Roger à Paris. Je l’avais vu à douze ans et depuis je rêvais de le retrouver. Je l’ai retrouvé. La deuxième fois, le point commun c’est que je ne m’autorisais pas à dire ce que j’avais envie de faire, c’était ça ma maladie. Je ne pouvais plus vivre avec Roger, j’étais arrivée avec lui à une situation comme avec mes parents parce que je ne voulais pas lui faire de peine. Je voulais vivre d’autres amours, c’était une question de vie ou de mort. Et je n’osais pas lui dire, comme à mes parents. Quand je provoque une copie de ma situation familiale, c’est là que je risque de devenir folle.

Pourquoi ça vous frappe tellement quand je dis que la main était sans poids aucun ?

- Parce que si vous avez vu la main sans poids, c’est qu’il y a eu la rencontre entre vous et moi. C’est ça le dialogue avec moi.

Vous voulez dire que la parole, c’est la main sans poids.

- Oui. Ce qui m’intéresse c’est la personne qui a trouvé que la main était sans poids aucun. Je passe toujours par là, par les personnes. Vous, je vous ai vue au bistrot de l’avenue du Maine, tous les jours pendant des semaines avec un croque-monsieur et beaucoup de gens qui venaient vous retrouver. Je ne savais rien de vous et c’est à vous voir ainsi que j’ai eu envie de vous connaître.

Vous n’imaginez pas quel réconfort cela peut être de s’entendre dire ça. Je voudrais vous parler de la lecture. Vous ne lisez pas ?

- Non. J’ai toujours trouvé les occasions de fuir les lectures. Les images m’empêchaient de voir, et encore maintenant c’est comme ça. Il faut quand même dire que je n’ai fait que les petites écoles. Dès l’âge de dix ans jusqu’à l’âge de seize ans je suis restée dans la classe des ânes. On l’appelait comme ça. C’était une classe unique dans laquelle on mettait tous les attardés de toute l’école, jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’âge de sortir de l’école.

Vous ne trouvez pas ce qu’il y a à lire quand vous lisez, vous n’arrivez pas à le trouver pourquoi lire.

- Non, je n’y arrive pas. Je ne comprends pas ce que je lis, je ne ressens rien. Je lis du doigt. Pas autrement. Je me protège de la lecture parce qu’il y avait des livres qui m’habitaient et ça me faisait peur. Après Tess d’Uberville ça a duré très longtemps, j’étais devenue cette femme-là, je parlais comme elle, Tess d’Uberville. J’ai peur des livres. Je ne peux pas m’en défaire.

C’est que vous lisez complètement.

- Oui, ça doit être ça.

Il ne faut pas que vous lisiez, ou plutôt : il faut que vous ne lisiez pas, j’en suis sûre. Je m’aperçois que je n’ai jamais dit ça à personne mais je vous le dis.

… La concierge de l’avenue du Maine, je l’ai reconnue. Elle habitait avenue du Maine, près de ma salle de montage. Dès que nous nous sommes connues, vous m’en avez parlé. Je ne l’ai jamais oubliée, elle paraissait un élément essentiel de votre vie.

- Elle me fascinait, oui. d’abord j’avais envie très fort qu’on soit des amies. Mais elle était un peu primitive, cette concierge, et j’avais peur de l’aimer trop, de retomber encore une fois sur un amour primitif comme celui que j’avais pour ma mère et qui a été si dangereux pour moi. Je vais vous dire pourquoi je l’adorais. Elle était très très drôle. Elle était très très grosse. Elle vivait avec son gros chat gris et le vieux William qui faisait sous lui et qu’elle martyrisait. C’était inimaginable à quel point sa loge, elle était petite. Elle pouvait à peine passer entre le lit et la table, et le fauteuil et la cuisinière. Et là-dedans elle avait trouvé le moyen de mettre une banquette, une sorte de ramasse-poussière géant, où il y avait tous les souvenirs de sa vie qui étaient exposés. Un jour je l’ai vue nue derrière sa fenêtre. Elle était devant son évier, elle se lavait.

Elle se lavait, grosse comme elle était, dans cet espace ?

- Oui… elle était très propre, elle arrivait à se laver… enfin… dans les replis je ne sais pas, c’était une de mes petites gênes quand je mangeais avec elle. Nue, toute sa peau était remplie, tout était rond, gonflé, les seins comme des ballons, le ventre, le sexe était énorme. Elle m’arrivait à l’épaule, elle pesait 125, 130 kilos. Elle me disait : “Va chercher la 504”. La 504, c’était le caddy, on sortait ensemble. Un jour je lui ai prêté un livre sur les putains, elle l’a lu tout de suite et elle m’a demandé : “Tu n’as pas autre chose dans le même genre ?” Je n’avais rien. Je lui ai donné le livre d’un homosexuel. Elle m’a dit qu’elle n’était pas d’accord. Qu’il fallait que ça se fasse par-devant, dans des conditions naturelles. Elle est allée le cacher dans le débarras, dans la soupière, pour ne pas que son fils le trouve. Après la mort de William, elle a eu un amant maghrébin, un type magnifique. Ils faisaient l’amour tellement que quelquefois elle se trouvait mal, elle m’appelait. Elle était d’une sensualité fantastique. Je me souviens des séances, on mangeait à cinq dans sa loge, l’odeur des brochettes, la chaleur. Elle faisait des méchouis dans la cour, il y avait toute la famille de son amant, personne ne se plaignait. ET puis l’amant maghrébin a eu un accident de travail, on lui a coupé la jambe, il est reparti dans son pays. Et puis elle a eu une attaque, on l’a mise à l’hôpital. J’étais à Bobino quand elle est morte, je ne l’ai pas revue. Alors j’ai commencé à rêver d’elle. Deux rêves, mais toujours les mêmes. Dans le premier rêve, elle sortait de son trou et elle me disait que je l’avais abandonnée; Le deuxième rêve, c’était comme au retour des vacances avec les changement que l’on trouve. J’entrais dans sa loge. Tous les meubles étaient restés figés. Ils étaient recouverts de neige, c’était la poussière blanche de sa décomposition. Il y a des familles de gens. Elle, c’était un individu par lequel il fallait que je passe. Il fallait que j’en passe par elle pour exprimer certaines choses.

L’expression “être pris par” quelqu’un, ce sont les mots pour vous.

- Oui, ce sont les mots.

Il n’y a rien d’inventé dans la concierge.

- Même les rêves sont vrais, rien n’est inventé. Les morts, maintenant, j’ai une nouvelle façon de les aborder. Vous, vous pensez que je pourrai dire quelque chose de ça, de la mort ?

Je pense que si quelqu’un doit apprendre quelque chose aux autres, c’est vous.

- Oui, c’est moi, c’est vrai.

Vous n’avez pas peur de la mort ?

- Non, mais il faut apprendre à mourir. Si un jour, vous avez une grande peur, il faudra m’appeler, qu’on puisse se prendre dans les bras, vous ou quelqu’un d’autre. Je sais aider les gens à mourir. J’ai apprivoisé cette angoisse dominante que j’ai. Très longtemps j’ai eu peur de mourir seule. Maintenant je sais que non, que je ne mourrai pas seule dans un couloir.

Dites-moi, est-ce que vous êtes sortie de ce malheur avec votre agent ?

- Oui. Je n’ai que des rapports d’amour avec les gens. Entre mes amis et moi il n’y a jamais de bêtise, ni de méchanceté. Je ne sais toujours pas ce qui s’est passé. J’ai eu peur que ça me fasse un tort énorme. Un agent ça peut faire perdre un temps énorme dans la vie de l’acteur qu’il représente. C’est lui le premier public. J’ai craint de ne pas pouvoir amener mon travail au bord de la scène après qu’il m’a abandonnée.

Et puis vous l’avez fait.

- Oui.

Je ne sais pas où vous êtes. Je sais que vous êtes aux antipodes de la chanson. Je crois que votre domaine est quand même celui de la parole. Mais je sais aussi que c’est celui du silence qui précède toute désignation par la parole, quelle qu’elle soit. Je crois que vous êtes dans la gravité la plus grande qui puisse accompagner un acte de création. Que vous vous tenez au plus profond de la nuit pascalienne, celle de la connaissance. C’est des grands mots mais là, ils veulent dire quelque chose.

- Il paraît qu’il y a eu deux Anglaises qui ont fait ce que je fais, au début du siècle.

Votre neutralisme est absolu. Vous êtes équidistante, rigoureusement, de la vie et de la mort. Cette adorabilité de Zouc et de cette humanité qu’elle trimbale dans les provinces de langue française, elle est totale.

- C’est vrai, j’essaie de faire que tout le monde soit adorable.”


Chantez avec Laetitia et la 2b Company!
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